D’après des sources militaires tchadiennes, le groupe jihadiste Boko Haram a mené une attaque sur les positions de l'armée tchadienne dans la nuit du 27 au 28 octobre, près de la frontière avec le Nigeria, faisant environ quarante morts.
L’incident s'est produit aux alentours de 21 heures à Barkaram, situé à 10 kilomètres de la frontière nigériane. Un officier de l'armée a confirmé les pertes, y compris celle d'un commandant de régiment, tout en assurant que la situation restait sous contrôle et que les forces tchadiennes étaient en action pour traquer les assaillants. Bien que le gouvernement tchadien ait confirmé l’attaque, il n'a pas fourni de bilan détaillé.
La région du Lac Tchad est régulièrement touchée par des attaques de Boko Haram, qui inclut également des éléments de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap). L’insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 au Nigeria, a causé près de 40 000 décès et a déplacé plus de deux millions de personnes.
En mars 2020, une attaque majeure contre une base militaire tchadienne sur la presqu'île de Bohoma a entraîné la mort d’une centaine de soldats, représentant les pertes les plus lourdes jamais subies par l'armée tchadienne. En réponse, le gouvernement a lancé une vaste opération, surnommée "la colère de Bohoma", contre les jihadistes.
Selon l'Office international pour les migrations (OIM), en juin 2024, plus de 220 000 personnes avaient été déplacées dans la province du Lac Tchad en raison des violences perpétrées par des groupes armés.
