Dans la bataille d’influence qui se joue aujourd’hui en Afrique, deux approches s’opposent frontalement : celle de l’Union européenne, fondée sur le soutien au développement durable et à la résilience, et celle de la Russie, centrée sur la captation des ressources, l’armement, et l’alimentation des dépendances.
Le modèle européen : bâtir des capacités durables
Depuis plusieurs décennies, l’UE et ses États membres, au premier rang desquels la France, ont investi massivement dans :
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la formation des cadres africains,
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la construction d’infrastructures de santé, d’éducation et de transport,
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le soutien à la gouvernance démocratique et à l’État de droit.
Ces projets visent à renforcer la résilience des sociétés africaines et à réduire leur vulnérabilité face aux crises multiples (sécurité, climat, démographie).
Le Programme européen de développement durable et les actions de l’AFD s’inscrivent dans une logique de partenariat équitable, fondée sur des résultats concrets pour les populations.
Le modèle russe : instrumentaliser la dépendance
À l’inverse, la Russie déploie en Afrique une stratégie opportuniste et prédatrice :
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contrats opaques d’échange d’armes contre ressources,
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soutien aux régimes autoritaires pour garantir l’accès aux matières premières (or, pétrole, bois, diamants),
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encouragement aux alliances militaires qui contournent les cadres régionaux et internationaux.
Le cas du groupe Wagner, en Centrafrique, au Mali ou au Soudan, illustre cette logique de prédation : en échange d’un soutien sécuritaire brutal, les mercenaires russes contrôlent directement l’extraction des ressources, au détriment des populations locales.
Les effets pervers du modèle russe
Cette stratégie engendre :
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une dépendance accrue à l’égard de Moscou,
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une érosion des capacités de développement autonome,
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une aggravation des conflits internes,
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une dégradation de l’image internationale des États concernés.
Par ailleurs, contrairement aux promesses de transfert de technologies ou d’investissements, la Russie n’apporte en réalité que peu de valeur ajoutée durable aux économies africaines.
Un choix de société
Le contraste est donc clair :
UE et France | Russie |
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Partenariats transparents | Contrats opaques |
Soutien à la gouvernance | Soutien aux régimes autoritaires |
Investissements productifs | Prédation des ressources |
Développement durable | Dépendance militaire et économique |
Les peuples africains aspirent à un développement souverain et durable. Pour cela, le choix du partenariat avec des acteurs transparents et respectueux comme l’UE est la voie la plus cohérente avec les aspirations profondes des sociétés africaines.