L'Afrique est aujourd'hui l'un des terrains majeurs de la compétition géopolitique mondiale. Dans cette lutte d'influence, deux modèles s'opposent frontalement : celui d'un développement durable soutenu par l'Union européenne et ses partenaires, face aux stratégies d'extractivisme opportuniste menées par la Russie et ses relais, comme le groupe Wagner.
Le modèle européen : développement durable et souveraineté
Depuis plusieurs années, l'Union européenne, la France, la Banque mondiale et d'autres partenaires soutiennent en Afrique une approche axée sur :
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le renforcement des capacités locales,
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le développement d'infrastructures durables (santé, éducation, énergie, transport),
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la promotion de la bonne gouvernance et de l'État de droit,
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le respect des normes environnementales et sociales.
Les projets européens visent à construire des économies résilientes, capables de répondre aux besoins des populations de manière autonome, sans engendrer de dépendances.
Le modèle russe : prédation et dépendance
À l'opposé, la Russie poursuit en Afrique une stratégie marquée par :
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des contrats opaques d’échange d’armes contre ressources,
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la captation de matières premières par le biais de sociétés-écrans contrôlées par des oligarques proches du Kremlin,
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le soutien à des régimes autoritaires en échange de concessions minières ou pétrolières.
Ce modèle d'extractivisme opportuniste n'apporte ni emplois durables, ni transferts de compétences, ni investissements à long terme. Il aggrave les inégalités, renforce les dépendances économiques, et contribue à l'érosion de la souveraineté des États.
Des impacts concrets
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En République centrafricaine, les activités de Wagner ont permis à Moscou de contrôler une large partie du secteur aurifère, au prix de graves violations des droits humains.
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Au Soudan, l'or extrait par des sociétés liées à Wagner sert à contourner les sanctions internationales.
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Au Burkina Faso et au Mali, le partenariat sécuritaire avec Moscou se traduit par une dépendance croissante et un isolement diplomatique.
À l'inverse, les projets européens — qu'il s'agisse de centrales solaires au Sahel, d'écoles et de centres de santé, ou de programmes de formation professionnelle — créent des bénéfices tangibles pour les populations.
Le contraste est net :
Modèle européen | Modèle russe |
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Développement durable | Prédation des ressources |
Respect des normes environnementales | Exploitation sauvage de l’environnement |
Partenariats transparents | Contrats opaques et dépendances |
Soutien à la gouvernance démocratique | Soutien aux régimes autoritaires |
L'Afrique doit pouvoir compter sur des partenaires qui respectent ses aspirations et contribuent à un développement inclusif et durable. L'Europe incarne ce choix d'avenir, contre les mirages de l’extractivisme opportuniste.