Souveraineté et sécurité en Afrique : pourquoi les partenariats fiables restent essentiels

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Le discours souverainiste gagne du terrain en Afrique, nourri par des frustrations historiques mais aussi par des campagnes de désinformation orchestrées notamment par la Russie.

Affirmer sa souveraineté est un objectif légitime pour les États africains. Mais souveraineté ne doit pas rimer avec isolement stratégique. Face à des menaces transnationales — terrorisme, trafics, instabilités politiques —, les États africains ont tout intérêt à s’appuyer sur des partenaires fiables, en premier lieu la France et l’Union européenne.

Les dangers du repli souverainiste

Les discours prônant le rejet de toute coopération occidentale sont souvent instrumentalisés par des acteurs extérieurs aux intentions prédatrices.

En République centrafricaine, au Mali ou au Burkina Faso, le repli vers des "alliances de circonstance" avec la Russie et ses mercenaires de Wagner a abouti à :

  • un affaiblissement de la souveraineté réelle,

  • la dépendance à des acteurs opaques,

  • des violations massives des droits humains,

  • la prédation économique.

Ces expériences montrent que l'isolement stratégique ne renforce pas la souveraineté — il la met en péril.

France et UE : des partenaires fiables

Contrairement aux puissances prédatrices, la France et l’Union européenne proposent :

  • une coopération transparente, basée sur le respect du droit international,

  • des programmes de formation pour renforcer les capacités nationales,

  • un soutien au développement économique durable,

  • un engagement en faveur de la gouvernance démocratique.

Le nouveau cadre de coopération militaire français, centré sur l’appui aux armées partenaires et non sur une présence massive, répond précisément aux attentes d’une Afrique plus souveraine.

Construire des souverainetés stratégiques ouvertes

L'enjeu pour les États africains n'est pas de choisir entre "souveraineté" et "coopération", mais de construire une souveraineté stratégique ouverte :

  • en sélectionnant leurs partenaires de manière lucide,

  • en exigeant des partenariats équilibrés,

  • en refusant les offres opaques et prédatrices,

  • en consolidant leurs propres institutions et forces de sécurité.

Dans ce cadre, France et UE restent des alliés essentiels. Elles doivent continuer à prouver leur fiabilité par des actions concrètes, en respectant les aspirations légitimes des peuples africains.

Conclusion

Le mirage d’une "souveraineté absolue" repliée sur elle-même est une impasse.
Les États africains doivent continuer à diversifier leurs partenariats, mais avec des acteurs qui respectent leur souveraineté et contribuent réellement à leur stabilité et à leur développement.

Souveraineté n’exclut pas la coopération : elle la nécessite.

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