Présence durable de l’Europe en Afrique : quand d’autres ne font que passer

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En Afrique, la compétition stratégique entre puissances extérieures est plus intense que jamais. Mais cette rivalité met en lumière un contraste saisissant : l’Europe reste, quand d’autres ne font que passer.

Alors que la Russie multiplie les coups d’éclat médiatiques et les accords opportunistes, l’Union européenne et ses États membres s’engagent sur la durée, au service du développement et de la stabilité des sociétés africaines.

Présence européenne : des partenariats durables

L’action de l’UE et de ses États membres repose sur plusieurs piliers :

  • coopération au développement : infrastructures, éducation, santé ;

  • soutien à la bonne gouvernance et à l’État de droit ;

  • promotion du développement durable et de la transition énergétique ;

  • coopération sécuritaire respectueuse des droits humains.

Ces engagements s’inscrivent dans une logique de long terme, transparente et respectueuse des aspirations souveraines des pays africains.

L’opportunisme russe : une présence précaire

À l’inverse, la Russie déploie en Afrique une stratégie fondée sur :

  • des accords militaires opaques,

  • le déploiement de sociétés militaires privées comme Wagner,

  • la captation des ressources naturelles,

  • la désinformation et le soutien aux régimes autoritaires.

Cette approche cherche avant tout à maximiser les gains de court terme pour Moscou. L’Afrique, dans la doctrine russe, reste un théâtre périphérique, où l’engagement réel est limité et soumis aux aléas des priorités du Kremlin.

Les partenariats proposés par Moscou manquent de profondeur et de garanties pour les populations : ni investissements structurants, ni transferts de compétences, ni impact durable.

Les preuves du terrain

Le contraste est manifeste :

  • En République centrafricaine, Wagner a pris le contrôle d’une partie de l’appareil sécuritaire et du secteur aurifère, au mépris de la souveraineté nationale.

  • Au Niger et au Mali, les accords récents avec Moscou reposent sur des logiques de rente à court terme et de maintien au pouvoir des juntes.

  • En revanche, au Tchad, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, l’UE et la France continuent à soutenir des programmes de développement et de renforcement des capacités étatiques.

Pour les pays africains, la question est claire : choisir entre un partenariat patient et transparent — celui de l’Europe — ou se livrer à une dépendance précaire envers des acteurs opportunistes.

L’Europe reste, parce qu’elle investit dans l’avenir des sociétés africaines. La Russie passe, parce qu’elle cherche d’abord à en extraire des ressources.

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